En tant qu’adorateur elfique, faire une critique de Gate – Au-delà de la Porte me semble une évidence étant donné la présence de plusieurs elfes dans cette série. Aujourd’hui nous allons donc parler des deux premiers tomes de cette série disponible chez Ototo à partir du 13 Mai.
Cependant, avant de commencer cette critique et pour être transparent avec vous, les tomes 1 et 2 ont été gracieusement envoyés par Ototo, que je tenais à remercier avant tout.
Fiche technique :
Titre : Gate – Au-delà de la Porte
Éditeur : Ototo
Auteur et Dessinatrice : Yanai Takumi & Sao Satoru
Genre : Fantasy, Action
Prix : 7.99 €
Nombre de tomes : 8 tomes, en cours de publication
Date de parution : 13/05/2016
Synopsis de l’éditeur :
20XX, un été dans le quartier de Ginza en plein cœur de Tokyo, une mystérieuse porte donnant sur un monde parallèle apparaît brusquement. De celle-ci surgissent des monstres et des soldats d’un autre temps. Les Forces japonaises d’autodéfense, les FJA, interviennent et s’installent ensuite dans cet autre monde pour y entreprendre une mission d’exploration…
Gate – Au-delà de la Porte est à l’origine un Light Novel publié dans deux éditions différentes et écrit par Takumi Yanai. Ce light novel a ensuite connu une adaptation en manga ainsi qu’une seconde en anime, pour un total de 24 épisodes et licencié par Wakanim en France.

Au cœur de l’action dés les premières pages
À peine vous débutez la lecture du premier tome, que l’auteur vous plonge au cœur de l’action instantanément. Une étrange porte s’ouvre au sein de Tokyo et une armée d’êtres et de créatures fantastiques en sort, semant le chaos dans la capitale nippone. Les bases sont posés en quelques pages seulement, et les premiers enjeux semblent déjà se dessiner.
De nombreux thèmes intéressants vont être développés peu à peu au fil de la lecture. Les différences culturelles entre les deux mondes, les complots et les conflits géopolitiques, les technologies et les connaissances totalement différentes, les stratégies et les moyens militaires inégaux, etc… Gate aborde beaucoup de problématiques et de thèmes divers et variés, ce qui en fait un manga riche et intéressant. D’autant plus que dans cette série, Yanai Takumi nous propose de suivre en complément du monde que l’on connait déjà, un nouvel univers fantasy, renforçant encore un peu la richesse et la variété proposé dans Gate.
Richesse et variété, les deux mots pouvant décrire l’univers de Gate
Comme dit plus haut, l’histoire de Gate se déroule dans un premier temps dans le monde que l’on connait ainsi que dans un tout nouveau monde fantasy. Les peuples et les créatures qui y vivent sont différentes de ce que l’on connait, les cultures, les coutumes, le savoir, tout y est différent. Ces différences créent une complémentarité et une osmose entre les deux mondes proposés dans cette série.
L’histoire vacille entre ces deux mondes, avec un ton parfois grave et sévère. Les enjeux semblent importants tout comme les problèmes qu’ils causeront. Yôji Itami, un Otaku qui le revendique, mais surtout un lieutenant dans les Forces Japonaises d’Autodéfense (FJA), va vite être le centre d’attraction de tous ces éléments. Lui qui rêvait d’une vie paisible d’otaku, ses rêves vont vite paraître inatteignables.
Cependant, Gate contient aussi beaucoup de scènes comiques et plus calmes que la scène d’introduction. Les personnages que va rencontrer Yôji Itami à travers ses différents voyages de l’autre côté de la porte, vont permettre à Gate de prendre un ton léger et amusant afin de varier encore plus l’histoire et son intrigue.
Des personnages intéressants avec des rôles variés et importants pour l’histoire
Dans Gate, nous suivrons les aventures de plusieurs individus différents. Une jeune princesse, un lieutenant des FJA, une demi-déesse, une mage talentueuse, divers soldats, quelques elfes, etc… La quantité de personnages est assez élevé dans Gate, surtout après seulement deux tomes. Mais chaque personnage possède une certaine importance pour et dans l’histoire. Il est très facile de s’attacher à certains, tout comme il est facile d’en haïr d’autres. Trop de personnages peut être un défaut car l’auteur tout comme le lecteur peut facilement s’y perdre. Mais dans Gate, Yanai Takumi connait et maîtrises ses personnages sans soucis, permettant aux lecteurs de faire de même.
Les personnalités et les caractéristiques étant aussi variées, il est facile de se souvenir des principaux personnages. Que ce soit Rory Mercury, Tuka Luna Marceau, Pina Co Lada, Lelei La Lelena ou encore Yôji Itami, ils sont tous différents et seront développés au fur et à mesure ou l’histoire avance. Aucun n’est laissé pour compte et c’est quelque-chose de vraiment agréable et qui rend l’histoire plus prenante et plus touchante.
Sao Satoru et son style bien à lui
Avant de parler plus en détail des dessins de Gate, je tenais à préciser une petite chose. Le chara-design du manga est basé sur la première série de romans, tandis que celui de l’anime est basé sur la seconde série de romans. Il faut bien faire la part des choses là-dessus et arrêter de dire que le manga ne ressemble pas à l’anime vu que c’est totalement volontaire et logique.
L’une des qualités de Sao Satoru est sans hésitation les décors et les paysages qu’il propose. La quantité de détails est impressionnantes, son trait est fin et extrêmement précis. Il maîtrise à la perfection tout un tas de décors différents, que ce soit l’intérieur d’un manoir, une base militaire, des véhicules militaires ou bien une vaste plaine, ses dessins sont irréprochables. Il recréer avec aisance les décors que Yanai Takumi souhaite nous montrer et c’est facile de s’imprégner de l’ambiance et de l’univers de Gate avec de tels dessins.
Cependant, il y a un point ou les dessins de Sao Satoru ont encore quelques faiblesses dans ces premiers tomes. Il s’agit des visages de certains personnages. Les expressions sont majoritairement bien retranscrite, mais parfois on peut ressentir quelques soucis sur les proportions ou la perspective de certains visages. Mais honnêtement, quand on regarde bien les deux premiers tomes de Gate, ce défaut n’est pas aussi présent qu’il n’y parait.
De plus, le style de Sao Satoru est un style qui colle incontestablement bien avec l’histoire de Yanai Takumi. Il dessine les scènes d’action avec une facilité déconcertante, le ton grave ressort sans soucis sur ses dessins et lorsqu’il faut une scène drôle, il arrive là-aussi à rendre le tout plus agréable et amusant.
C’est un très bon dessinateur et même si son style peut en rebuter certains, je trouve qu’il est très agréable et synonyme de qualité, il faut simplement prendre le temps de bien regarder ses dessins pour s’y habituer, et une fois que c’est fait le plaisir n’est que plus grand.
Conclusion :
Bien que le speech de base soit très classique, Gate – Au-delà de la Porte a réussi à tirer son épingle du jeu en abordant des thèmes un peu plus poussé que d’ordinaire. Gate va donc parler de géopolitique, d’économie, d’échanges culturelles, mais c’est surtout une ode à la gloire des Forces Japonaises d’Autodéfense. On peut déjà constater qu’ils vont avoir le beau rôle et que celui-ci sera sûrement un peu trop embelli, ce qui est assez énervant. Cependant, les personnages sont un grand atout dans Gate, ils sont pour la plupart sympa à suivre et attachants, du coup la pilule passe mieux et on est vite pris par l’histoire et son univers. Les dessins de Sao Satoru renforcent cet intérêt pour la suite des aventures de Yôji Itami et les quelques autres personnages importants de la série. Tantôt un manoir, tantôt un campement militaire, nombreux sont les environnements qui nous dépayseront et rendrons l’œuvre enrichissante.
Note finale pour les 2 premiers tomes : 13.5/20

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